#UnPort (Chroniques de la hurleuse #2)

Le temps passe, mais ...

Je me souviens, depuis les années 96 de la quarantaine d'études financées par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Granville pour l'extension portuaire, et le blocage au Tribunal Administratif du projet l'année dernière...

Je me souviens de la construction de cases à matériel et appâts pour les pêcheurs bulotiers sur la grand'jetée et qui furent pulvérisées à la première tempête d'Ouest...

Je me souviens de la construction du Terminal Frigorifique de Granville dont la taille à la fois trop grande et trop petite n'a jamais permis d'atteindre le seuil de rentabilité et qui n'assura jamais le développement d'un trafic de cabotage. Construction intervenue juste au moment où l'UE suspendait ses interventions (stockages) sur les produits laitiers et viandes...

Je me souviens de « Pen Duick VI » faisant de l'école de croisière à Granville et évincé au profit de Saint-Malo... (cela a failli arriver à Christophe Auguin ensuite)

Je me souviens de la « Paloma » et de l'échec de la coopérative maritime d'armement...

Je me souviens de la construction au quai Sud d'une halle de vente neuve pour les coquillages – démolie au bout de quelques semaines...

Je me souviens de l'effondrement d'une des grues sur pont roulant du quai Sud en opération de chargement ! ...

Je me souviens de la démolition du faisceau de voies ferrées de ce même quai, épinglé encore au Tribunal Administratif…

Je me souviens de la « machine à caréner », merveille de technologie et d'informatique, qui n'a servi qu'à trois yachts et qui gît maintenant dans les dunes de Pirou…

Je me souviens, hier, de la démolition de la grue Mohr, la « Jument Verte » au quai d'Orléans, à la force de l'âge, amputant le port de tout trafic d'importation...

Et nous nous souviendrons toujours à Granville d'une gestion portuaire imprévoyante et ruineuse.

#Handicap (Chronique de la Hurleuse #1)

Le quotidien des Granvillais en situation de handicap est un parcours de combattant.

Ainsi, nous avons rencontré une jeune femme en fauteuil roulant.

Pour se soigner, elle doit se rendre régulièrement à la Thalasso mais circuler en fauteuil roulant dans le centre-ville est un défi inimaginable pour quiconque n'a jamais essayé.

Cette jeune femme a toujours eu peur d'être victime d'un accident tant les trottoirs sont malcommodes à traverser.

Malheureusement, ces craintes étaient fondées puisqu'une voiture a percuté son fauteuil à la fin du mois de janvier.

La jeune handicapée évoque également le sort d'une des ses amies, paralysée, habitant dans un immeuble et qui se voit incapable de descendre dans le jardin commun afin de respirer l'air frais et de rencontrer ses voisins. Elle se demande pourquoi cette amie ne pourrait bénéficier d'une aide municipale pour l'aider à descendre. Peut-être que cette aide existe, mais le sait-elle ? Lui a-t-on donné les moyens de s'informer sur ces aides ?