Chroniques de la Hurleuse ?

Instantanés du quotidien, situations vécues par les Granvillais-es, souvenirs, les Chroniques de la Hurleuse sont nées de l'envie des membres et des soutiens de la liste "La parole aux Granvillais-es" de partager ces histoires que nous avons recueillies lors de réunions, de porte-à-portes… Nous les mettrons en ligne régulièrement. N'hésitez pas à commenter !

vendredi 21 mars 2014

Fin de la campagne officielle du 1er tour

Fin de la campagne officielle du 1er tour.
Cette page sera en sommeil jusqu'à dimanche 18h.
On espère poster les 1ers résultats vers 19h sur notre compte twitter et notre page facebook

Merci à tou-te-s pour vos encouragements, vos sourires, votre vitalité, ça donne de l'énergie, de l'espoir, de l'envie pour la suite... qui commencera dimanche prochain… allez…

Si tu le juges opportun, nous t'invitons à transmettre ce message à qui tu veux : twitte-le, poste-le sur ton facebook, envoie-le par mél, imprime-le, donne-le, glisse-le, distribue-le, clame-le, slame-le, recopie-le, adapte-le, laisse-le traîner quelquepart, si tu veux...

Pour-qu(o)i aller voter dimanche.

D'abord parce que voter est un droit durement acquis dans le passé et un devoir de citoyen-usager des services publics. OK, le vote a perdu de sa valeur et la démocratie de sa ferveur, mais c'est encore le seul moment où ta voix de citoyen-ne, la mienne, la nôtre, vaut autant que celle des élu-es, des "notables", de tes chefs, de tes parents, de tes voisins.
Si tu n'es pas d'accord avec ça, ne lis pas plus loin…

Dimanche 23 et 30 mars ont lieu en France les élections municipales. 198 Granvillais-es se présentent à tes suffrages. 6 listes, c'est beaucoup, mais c'est signe de (relative) bonne santé démocratique… et cela empêche, sauf miracle statistique, que ça se décide en un seul tour. Il y aura donc 2 tours, et bien malin qui pourrait prévoir de quoi auront l'air les résultats…

Pour passer le premier tour et pouvoir être représentées au Conseil Municipal et au Conseil Communautaire (nouveauté 2014), les listes doivent dépasser les 10% des suffrages exprimés (hors votes blancs et votes nuls), soit 1000 voix si tous les Granvillais-es votaient (100% de participation), ce qui serait le signe d'une démocratie parfaite. On sait bien que ce n'est pas le cas, que pour plein de bonnes raisons, il est des gens qui n'y croient pas, qui n'y croient plus, qui n'y ont jamais cru.
La démocratie est à bout de souffle, certes, mais si on la laisse crever, il y a quoi derrière ? La peur et l'ordre pour conjurer la peur ? Matin brun ?

Nous, on ne s'est pas résignés, on a de l'espoir à revendre, de la lucidité aussi. Les ateliers citoyens, "La parole aux Granvillais-es", c'est ça qui nous porte. Pour nous, être de gauche c'est ça.
On ne va pas quémander ton vote, tu es assez grand-e pour savoir quoi faire dimanche :
- y aller,
- ne pas y aller,
- tous nous envoyer balader en nous mettant tous dans le même sac,
- mettre le bulletin de ton choix dans l'enveloppe
- ou un bulletin au hasard et hop…

On voulait juste te dire pour qui tu allais voter si tu choisissais "la parole aux Granvillais-es" :
pour des Granvillais-es différent-e-s qui se rassemblent autour de quelques idées importantes :
- l'espoir qu'on peut vivre autrement et dignement tout en protégeant notre environnement,
- le dégoût des traîtrises d'un pouvoir non partagé,
- une confiance en l'avenir à partir du moment où chacun-e, quelqu'il-elle soit, doit pouvoir y contribuer ; 
pour Miloud, qui s'est révélé dans ce premier engagement comme Simon, Natacha, Arthur, Jimi, Elisabeth, Rémi ;
- pour les militants expérimentés et d'une richesse incroyable qui ont le sentiment d'avoir pu commencer à passer le témoin de la flamme politique : MarieT, Jacqueline, Antoine, Jean-Marie, Françoise, Jean-Pierre, Gérard, Yann, Jacques, Guy, Dominique, Gaelle ;
- pour celles et ceux qui découvrent une première expérience politique : Nanou, Elise, Anne, Léo, Fred, Dominique, Jacques, Manuel, Nicolas, Anne-Lise ; 
- pour les militant-e-s du Front de gauche qui ont oeuvré sans relâche pour rendre tout ça possible : Joseline, Pierre, Arlette, Yann, Marie-France, Daniel, Anne-Marie, Marc, Nicole, Jacques, Fany, Tibo, Michel, Sophie, Greg.

Voilà tu sais tout.

jeudi 20 mars 2014

#SimCity (Chroniques de la hurleuse #13)

Je ne sais pas si tu connais le jeu vidéo Sim City, le premier, le vieux de 1989. Tu vois dans ce jeu déjà ancien, il y avait une règle d'or : les quartiers devaient être reliés les uns aux autres par leur proximité et par les voies de transport. Si le quartier résidentiel était trop grand et que le quartier commerçant était à 2 km, une partie de ton quartier s'effondrait car il se trouvait déserté. La zone industrielle devait aussi ne pas être trop grande à cause de la pollution et devait rester à proximité des quartiers résidentiels. Tu piges le principe ? Puis pour chaque quartier, tu devais installer les services qui allaient avec, par exemple, dans un quartier résidentiel, tu devais mettre une école, sinon personne venait habiter là. Si je retrouve ma disquette, j'en ferais don au conseil municipal...

#PatteFolle (Chroniques de la hurleuse #12)

Titi ! Titi ! Viens ici ! Désolé c'est un jeune chiot, il est un peu foufou. Puis je peux difficilement lui courir après avec ma patte folle. Des fois je l'emmène à la plage, Ça le dégourdit, mais je suis obligé de prendre la voiture. Ça me réjouit pas de devoir la prendre. J'ai 65 ans, la vue qui baisse, et ma patte folle. J'ai pas vraiment le choix : dans le quartier, y a que des maisons ou des appartements. Aucun service ni commerce à desservir, aucun intérêt touristique, donc pas de transport. À ce compte là, si j'avais su, j'aurais loué une maison dans la campagne, avec quelques voisins et un barbecue. Et j'aurais pu accueillir mes fils plus souvent. Ils sont à Paris mais dans mon petit appartement, ils ne restent jamais longtemps. Pourtant ils pourraient profiter du coin.

(de retour de porte à porte)

mercredi 19 mars 2014

#Voter (Chroniques de la hurleuse #11)

Pour-qu(o)i aller voter dimanche.

D'abord parce que voter est un droit durement acquis dans le passé et un devoir de citoyen-usager des services publics. OK, le vote a perdu de sa valeur et la démocratie de sa ferveur, mais c'est encore le seul moment où ta voix de citoyen-ne, la mienne, la nôtre, vaut autant que celle des élu-es, des "notables", de tes chefs, de tes parents, de tes voisins.
Si tu n'es pas d'accord avec ça, ne lis pas plus loin…

Dimanche 23 et 30 mars ont lieu en France les élections municipales. 198 Granvillais-es se présentent à tes suffrages. 6 listes, c'est beaucoup, mais c'est signe de (relative) bonne santé démocratique… et cela empêche, sauf miracle statistique, que ça se décide en un seul tour. Il y aura donc 2 tours, et bien malin qui pourrait prévoir de quoi auront l'air les résultats…

Pour passer le premier tour et pouvoir être représentées au Conseil Municipal et au Conseil Communautaire (nouveauté 2014), les listes doivent dépasser les 10% des suffrages exprimés (hors votes blancs et votes nuls), soit 1000 voix si tous les Granvillais-es votaient (100% de participation), ce qui serait le signe d'une démocratie parfaite. On sait bien que ce n'est pas le cas, que pour plein de bonnes raisons, il est des gens qui n'y croient pas, qui n'y croient plus, qui n'y ont jamais cru.
La démocratie est à bout de souffle, certes, mais si on la laisse crever, il y a quoi derrière ? La peur et l'ordre pour conjurer la peur ? Matin brun ?

Nous, on ne s'est pas résignés, on a de l'espoir à revendre, de la lucidité aussi. Les ateliers citoyens, "La parole aux Granvillais-es", c'est ça qui nous porte. Pour nous, être de gauche c'est ça.
On ne va pas quémander ton vote, tu es assez grand-e pour savoir quoi faire dimanche :
- y aller,
- ne pas y aller,
- tous nous envoyer balader en nous mettant tous dans le même sac,
- mettre le bulletin de ton choix dans l'enveloppe
- ou un bulletin au hasard et hop…

On voulait juste te dire pour qui tu allais voter si tu choisissais "la parole aux Granvillais-es" :
- pour des Granvillais-es différent-e-s qui se rassemblent autour de quelques idées importantes :
- l'espoir qu'on peut vivre autrement et dignement tout en protégeant notre environnement,
- le dégoût des traîtrises d'un pouvoir non partagé,
- une confiance en l'avenir à partir du moment où chacun-e, quelqu'il-elle soit, doit pouvoir y contribuer ; 
- pour Miloud, qui s'est révélé dans ce premier engagement comme Simon, Natacha, Arthur, Jimi, Elisabeth, Rémi ;
- pour les militants expérimentés et d'une richesse incroyable qui ont le sentiment d'avoir pu commencer à passer le témoin de la flamme politique : MarieT, Jacqueline, Antoine, Jean-Marie, Françoise, Jean-Pierre, Gérard, Yann, Jacques, Guy, Dominique, Gaelle ;
- pour celles et ceux qui découvrent une première expérience politique : Nanou, Elise, Anne, Léo, Fred, Dominique, Jacques, Manuel, Nicolas, Anne-Lise ; 
- pour les militant-e-s du Front de gauche qui ont oeuvré sans relâche pour rendre tout ça possible : Joseline, Pierre, Arlette, Yann, Marie-France, Daniel, Anne-Marie, Marc, Nicole, Jacques, Fany, Tibo, Michel, Sophie, Greg.

Voilà tu sais tout.
Si tu le juges opportun, nous t'invitons à transmettre ce message à qui tu veux : twitte-le, poste-le sur ton facebook, envoie-le par mél, imprime-le, donne-le, glisse-le, distribue-le, clame-le, slame-le, recopie-le, adapte-le, laisse-le traîner quelquepart, si tu veux...

#Municipales (Chronique de la hurleuse #10)

Quoi ? ah les municipales !!! qu'est ce que je m'en fous, ils sont tous pareils. Ne venez pas me causer, tout ce qu'on entend de puis un an… ça me rend folle. Hollande il est nul ! J'ai cotisé 37 ans et j'ai 800 euros de retraite, quand j'ai payé tout, il me reste 200 euros. Il est où l'argent ? Il va où ? Les politiques ils s'en fichent de nous du moment qu'ils touchent leur salaire…

(de retour de porte à porte)

mardi 18 mars 2014

#Rillettes (Chroniques de la hurleuse #9)

"Entrez ! Je suis en train de manger, asseyez-vous, voulez-vous une tartine de rillettes ?
Oui, je suis bien là, mon appartement est bien, pas trop cher, ça va ! Je travaille tout près, c'est pratique."
Celui-là il n'est pas de ceux qui gémissent mais quand il parle de sa vie, on entend que sa vie, la vraie, c'est : l'enfance dans la Haute Ville, les années de pêche, et même après sur les docks. Il a le port et la ville dans les tripes.

(de retour de porte à porte à Saint-Nicolas)

dimanche 16 mars 2014

#Gouttière (Chronique de la hurleuse #8)

Il est minuit passé quand elle est rentrée dans le bar avec ses amis en scandant "A poil les gens, c'est la fête!". Enfin un peu de temps pour elle, elle en profite à 100%, à sa manière, mais elle en profite. Elle n'a pas souvent le loisir de sortir explique-t-elle, assise sur le bord d'une marche dehors, fumant une blonde offerte par un copain d'un soir fréquentant aussi ce bar.
"Je suis saoûle mais bordel ça fait du bien de rigoler, pour une fois... Faut bien décompresser quand on doit s'occuper de sa grand-mère, de sa mère et de son frère. Ils ont tous besoin de moi et moi je dois rester, tu vois, droite, super droite. Droite comme… comme… comme la gouttière de l'autre côté de la rue !" Elle explose de rire, tout le monde s'amuse aussi de sa comparaison farfelue. "Ouais, mais tu vois, je suis comme la gouttière parce que faut que j'évacue toute la merde qui découle de leur vie. Si je tiens pas le rôle de la gouttière, ils se noient tous dans leur merde. Voilà pourquoi je suis comme la gouttière. Mon frère, avant, c'était le plus beau mec du monde. A 18 ans, ça lui a claqué à la gueule, dépression, paranoïa, on le dit même schizophrène. Le genre de maladie qui se voit pas, que les gens ne comprennent pas. Il a maintenant près de 30 ans et il est toujours malade. Tout ce qui m'aide, moi,  pour supporter tout ça, ce sont des assos. Les psys, l'Etat, tout ça, ça sert plus à rien, on n'a plus qu'à se raccrocher à nous-même, à notre petit groupe social pour tenir le coup."

#30 ans ou #Coup de gueule (Chroniques de la hurleuse #7)

À Granville, se promener en centre-ville le week-end, c'est assister à chaque fois au salon de la voiture de luxe.


Depuis 30 ans, le mode de développement de Granville s'est basé sur la spéculation immobilière. On a laissé la ville aux promoteurs, rendons-là aux Granvillais. L'urbanisme peut être un outil au service des Granvillais et des futurs Granvillais pour repeupler le centre-ville, ses logements et ses commerces vacants.
Mais les jeunes ménages ne viendront pas dans une ville où l'on maltraite les écoles, où l'on ne donne pas la possibilité aux Granvillais de la périphérie de venir en centre-ville, où la culture n'est que l'une des vitrines de luxe du centre-ville, où l'accessibilité n'est pas assurée pour les poussettes et les fauteuils.

Depuis 30 ans on entend qu'on veut transformer Granville en Saint-Malo, Deauville ou Dinard. Granville est Granville.
Malgré la défiguration partielle de son front de mer, Granville est attractive, a des atouts. C'est sur ces atouts que doit s'appuyer l'avenir. Granville a une histoire, elle n'est pas faite que de pierres et de balnéarité. Les Granvillais portent une histoire du travail, de l'exploitation des richesses de la mer, des échanges portuaires et insulaires, de la Résistance républicaine, et d'une Haute-Ville populaire et tournée vers la mer.
Ce Granville-là a une histoire qui fait son identité et dont on a privé les Granvillais (demande de label ville d'art et d'histoire sans s'appuyer sur la mémoire populaire). Rendons-la à nouveau visible et appuyons-nous sur cette identité et cette mémoire pour construire notre avenir de Granvillais.

Depuis 30 ans, on insulte l'avenir, et ça continuera si on n'arrête pas ce délire :

  • Condamner le port de commerce, la pêche et le transport ferroviaire à un déclin inévitable, c'est faire insulte à l'avenir et au devenir des Granvillais.
  • Condamner Granville à un vieillissement inexorable en n'ayant aucune ambition pour la jeunesse, les écoles, la formation post-bac, la santé publique, c'est faire insulte à l'avenir et au devenir des Granvillais.
  • Condamner Granville à une confiscation du pouvoir par quelques notables, engager les Granvillais sur des projets en décalage total d'avec leurs préoccupations et leurs besoins sans qu'on ne leur permettent de faire entendre leur voix, c'est faire insulte à l'avenir et au devenir des Granvillais.
  • Condamner Granville à la voiture et aux résidences en béton, c'est faire insulte à l'avenir et au devenir des Granvillais.
STOP !
Si on veut changer de logique et imaginer un avenir comme on l'entend, c'est dimanche qu'il faudra se la donner "La parole aux Granvillais-es" !

#Travaux publics ou #Mépris (Chroniques le hurleuse #6)

La différence de traitement entre les habitants de la Haute-Ville et ceux du quartier Saint-Nicolas est flagrante pour ces derniers. On dirait qu'il est devenu normal de faire moins attention à ceux qui habitent les HLM qu'à ceux qui habitent le centre-ville. Pour preuve, cette dame âgée qui entend commenter des travaux mal conduits, bâclés, ainsi : « Ça leur ira bien comme ça ! ». Comme si, selon le quartier où l'on résidait, on avait le droit à plus ou moins de soin et d'attention de la part de la ville et de ses représentants. 
Ce n'est peut-être qu'un mauvais plaisant, ce n'est peut-être qu'une anecdote, anodine. Toutefois, nous ne l'aurions pas retenue si elle ne nous semblait pas révélatrice de la ségrégation qui, disons-le franchement, s'est maintenue insidieusement dans Granville depuis 1962 (Fusion de Granville et Saint-Nicolas-près-Granville), du fait bien sûr de la géographie urbaine mais également, et plus sûrement, de la volonté de garder une image dorée de Granville, quitte à laisser de côté, ceux qui ne correspondent pas à cette image.
Nous ne pouvons pas être fiers d'être Granvillais en sachant cela, personne ne peut l'être. En revanche, nous pouvons décider à partir de maintenant de changer notre regard.

samedi 15 mars 2014

#Punaise (Chroniques de la hurleuse #5)

Quand on pense à Granville, on pense à de jolis voiliers naviguant au gré des flots, à de délicieux plateaux de fruits de mer, au charme typique des anciennes maisons de pêcheurs, aux lumières du casino... mais qui songerait à des immeubles infestés de punaises ? C'est pourtant l'insecte avec lequel un immeuble du quartier Saint-Nicolas cohabite. La Mairie le sait. L'Office HLM le sait. Pourtant,  quand on appelle pour s'en plaindre, - témoignage à la clé! - on s'entend répondre que d'une, c'est vous qui les avez emportées dans vos bagages en emménageant, et que, de deux, il va falloir faire venir une entreprise privée et payer de votre poche – 150 € !–, Madame, si vous voulez en être débarrassée.
C'est un problème de salubrité publique ! Ne relève-t-il pas de la puissance publique de nettoyer une bonne fois pour toute l'immeuble en son entier ?

#Fauve (Chroniques de la hurleuse #4)

Nous sommes de ceux... (©Fauve, 2014)

Nous sommes de ceux qu'on ne remarque pas : des fantômes, des transparents, des moyens. 
Nous sommes de ceux qui ne rentrent pas en ligne de compte.
(…) Nous sommes de ceux qui se font balayer, à répétition (…)
Et pourtant ...
Nous sommes de ceux qui ne renoncent pas, des chiens enragés, des teigneux, des acharnés.
Nous sommes de ceux qui comptent bien devenir capables de tout encaisser.
Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies (…) pour
reprendre la main, jouer selon leurs propres règles et forcer le destin.
(…) Nous sommes de ceux qui cherchent à rejoindre les rangs des lions, des maquisards, des résistants (…)
FAUVE

en bonus, le clip que le collectif Fauve a réalisé à Chausey :


#Solitude (Chroniques de la hurleuse #3)

La jeune femme me fait entrer. Sa fille, deux ans, accrochée ses basques.
Un énorme écran de télé rend la pièce encore plus vide, dans un coin, l'ordinateur diffuse une vidéo.
Elle me dit être bien dans ce logement, bien dans le quartier, il ya tout ce qu'il faut sauf des jeux pour les enfants dehors. La crèche n'est pas loin. Elle y va pied en allant au travail.
Elle ne fait que travailler, elle est trop fatiguée pour faire autre chose. Elle est est seule pour faire le service des chambres de l'hôtel. Elle travaille toute seule. Après, quand elle a fini elle peut faire de l'accueil mais c'est rare parce qu'elle est seule pour faire toutes les chambres. C'est dur toute seule.
Souvent quand elle rentre elle est seule avec la petite. 
À "Granville", elle y va des fois, l'été avec son compagnon, quand il fait beau pour se promener, mais pas souvent.
Ce qu'elle voudrait ? Ce qu'elle aimerait ?...... rien.... elle ne sait pas.... non rien…

(Joseline, de retour de porte-à-porte à Saint-Nicolas)