Chroniques de la Hurleuse ?

Instantanés du quotidien, situations vécues par les Granvillais-es, souvenirs, les Chroniques de la Hurleuse sont nées de l'envie des membres et des soutiens de la liste "La parole aux Granvillais-es" de partager ces histoires que nous avons recueillies lors de réunions, de porte-à-portes… Nous les mettrons en ligne régulièrement. N'hésitez pas à commenter !

dimanche 16 mars 2014

#30 ans ou #Coup de gueule (Chroniques de la hurleuse #7)

À Granville, se promener en centre-ville le week-end, c'est assister à chaque fois au salon de la voiture de luxe.


Depuis 30 ans, le mode de développement de Granville s'est basé sur la spéculation immobilière. On a laissé la ville aux promoteurs, rendons-là aux Granvillais. L'urbanisme peut être un outil au service des Granvillais et des futurs Granvillais pour repeupler le centre-ville, ses logements et ses commerces vacants.
Mais les jeunes ménages ne viendront pas dans une ville où l'on maltraite les écoles, où l'on ne donne pas la possibilité aux Granvillais de la périphérie de venir en centre-ville, où la culture n'est que l'une des vitrines de luxe du centre-ville, où l'accessibilité n'est pas assurée pour les poussettes et les fauteuils.

Depuis 30 ans on entend qu'on veut transformer Granville en Saint-Malo, Deauville ou Dinard. Granville est Granville.
Malgré la défiguration partielle de son front de mer, Granville est attractive, a des atouts. C'est sur ces atouts que doit s'appuyer l'avenir. Granville a une histoire, elle n'est pas faite que de pierres et de balnéarité. Les Granvillais portent une histoire du travail, de l'exploitation des richesses de la mer, des échanges portuaires et insulaires, de la Résistance républicaine, et d'une Haute-Ville populaire et tournée vers la mer.
Ce Granville-là a une histoire qui fait son identité et dont on a privé les Granvillais (demande de label ville d'art et d'histoire sans s'appuyer sur la mémoire populaire). Rendons-la à nouveau visible et appuyons-nous sur cette identité et cette mémoire pour construire notre avenir de Granvillais.

Depuis 30 ans, on insulte l'avenir, et ça continuera si on n'arrête pas ce délire :

  • Condamner le port de commerce, la pêche et le transport ferroviaire à un déclin inévitable, c'est faire insulte à l'avenir et au devenir des Granvillais.
  • Condamner Granville à un vieillissement inexorable en n'ayant aucune ambition pour la jeunesse, les écoles, la formation post-bac, la santé publique, c'est faire insulte à l'avenir et au devenir des Granvillais.
  • Condamner Granville à une confiscation du pouvoir par quelques notables, engager les Granvillais sur des projets en décalage total d'avec leurs préoccupations et leurs besoins sans qu'on ne leur permettent de faire entendre leur voix, c'est faire insulte à l'avenir et au devenir des Granvillais.
  • Condamner Granville à la voiture et aux résidences en béton, c'est faire insulte à l'avenir et au devenir des Granvillais.
STOP !
Si on veut changer de logique et imaginer un avenir comme on l'entend, c'est dimanche qu'il faudra se la donner "La parole aux Granvillais-es" !

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